Dix mannequins-totems recouverts de nos étiquettes et tissus oubliés. Une immersion sonore troublante. Vingt photographies du Ghana où finissent nos vêtements. Une exposition qui séduit avant de dénoncer.
Septembre 2026 - Première exposition
Dix sculptures textiles habitées par nos vêtements oubliés. Des étiquettes aux typographies variées, des tissus de toutes matières et couleurs qui se superposent, s'entrelacent, créent une mosaïque textile contemporaine. Ces mannequins désuets retrouvent une allure inattendue. Ils deviennent des totems, témoins muets devenus parlants.
Comment passer de la matière méprisée à une œuvre contemplée ?
Vingt images grand format (70×100 cm) qui ne seront pas misérabilistes. Au contraire : recherche de cadrages, de couleurs éclatantes, de jeux de lumière, de beauté abstraite. Dans les portraits, la dignité, la créativité, les gestes. Il s'agit de révéler la tragédie autrement, par la beauté du pire.
Machines à coudre, voix d'ouvriers, chuchotements de slogans publicitaires... Le contraste entre le silence visuel des mannequins figés et le tumulte sonore interpelle le visiteur. La visite devient une traversée. Le visiteur n'est pas spectateur mais témoin.
Dix jours à Accra pour collecter les images qui nourriront l'exposition. Visite du marché Kantamanto, l'un des plus grands marchés de vêtements d'occasion au monde. Exploration des décharges textiles à ciel ouvert où finissent 40% des 15 millions de vêtements qui arrivent chaque semaine.
Ce voyage n'est pas du tourisme de la misère. C'est une collecte artistique rigoureuse : 100 à 150 photographies capturées dont 20 choisies pour le second volet de l'exposition.
Accompagnée de Dominique Beneult, photographe au regard juste, beau et humain, nous documenterons cette réalité invisible avec exigence et respect.
Nous croyons bien faire en déposant nos vêtements dans des conteneurs. En réalité, nous exportons notre pollution. L'Afrique devient le dépotoir textile du monde occidental.
Les chiffres seuls ne suffisent pas à éveiller les consciences. Il faut créer des expériences sensibles, émotionnelles, qui touchent les corps avant de toucher les esprits.
Ce projet se veut une passerelle entre deux continents, entre Art et Écologie, entre oubli et mémoire. Il aspire à faire émerger une conscience collective autour du vêtement, comme objet de lien, de dignité et de transmission.
Montage de l'installation complète : 10 mannequins-totems, dispositif sonore, 20 photographies grand format.
Vernissage, visites guidées, actions pédagogiques.
L'exposition circulera dans différents lieux : galeries, centres d'art, médiathèques, festivals d'art contemporain. Adaptée aux structures culturelles, scolaires ou associations sensibles à la transition écologique.
Organisation d'ateliers autour du textile recyclé, de la mémoire du vêtement et du geste de réparation. Interventions dans des écoles d'art, associations ou structures sociales pour relier création et conscience écologique.
Surface nécessaire : 80 à 100 m²
Ce projet nécessite 7 020 € pour voir le jour.
Billets, hébergement, guide local, autorisations
Tirages photographiques professionnels, encadrements, installation sonore, communication
Je suis une glaneuse de trésors oubliés, de textiles délaissés.
Une chiffonnière poète, une brodeuse d'histoires... mais pas que !
Une voyageuse, une bourlingueuse en quête de vérité, de sacré.
Une rêveuse qui se veut « résistante poétique » face aux défis de notre modernité.
Mes créations naissent d'un processus lent, à contre-courant de la vitesse qui caractérise notre époque. Elles sont le fruit d'une rencontre avec un tissu oublié, une dentelle abandonnée, un fil désœuvré.
Dans mon atelier, je compose avec différentes matières, objets et couleurs.
Découvrez mes créations sur maslili.com